Le principe de la phytoépuration
Dernière mise à jour le : 4 avril 2024 par Assainissement Avenue
La phytoépuration est une filière écologique de l’assainissement non collectif (ANC). On parle d’ailleurs souvent d’assainissement écologique pour désigner cette solution d’épuration. Cette solution d’ANC désigne tous les systèmes d’assainissement de l’eau par des plantes. La station d’épuration par roseaux est l’un des procédés les plus connus. Faisons le point ici sur le principe de la phytoépuration et ses avantages.
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Qu’est-ce que la phytoépuration ?
Si vous devez installer un système d’assainissement non collectif, il est intéressant de vous informer sur les différentes options qui peuvent s’offrir à vous. La phytoépuration est une filière d’assainissement de plus en plus utilisée, grâce à son caractère écologique.
Définition de la phytoépuration
Pour faire simple, la phytoépuration est un procédé d’assainissement des eaux usées par les plantes :
- Parfois appelée lagunage, cette méthode naturelle d’épuration par les plantes vise à purifier et assainir les eaux usées.
- C’est un système d’assainissement des eaux en milieu aquatique, qui utilise de ce fait des plantes d’eau.
- Ce sont les micro organismes naturellement présents dans les racines des plantes aquatiques qui vont traiter et assainir nos eaux domestiques.
- La phytoépuration permet à la fois de traiter les agents biologiques, les nitrates, les phosphates et les métaux contenus dans nos eaux usées domestiques.
On notera qu’il existe différentes solutions de phytoépuration, notamment la station d’épuration par les roseaux.
Comment fonctionne l’assainissement par les plantes ?
Cette solution d’assainissement écologique peut être installée dans les logements non raccordés au tout-à-égout.
Pour fonctionner, la phytoépuration va nécessiter différents pré-requis :
- Comme pour la fosse septique, l’assainissement écologique va nécessiter différents bassins (2 à 3 bassins).Mais ceux-ci seront nettement plus esthétiques que la fosse toutes eaux, étant donnés qu’ils prendront l’apparence de petites mares.
- Pour assainir l’eau par les plantes, vous devez choisir des plantes spécifiques qui sont capables d’absorber les polluants, tels que les bambous, les roseaux, les massettes, les laîches, etc. Il existe aussi des plantes aquatiques pour assainir l’eau, comme les nénuphars ou les lentilles d’eau.
- Les bactéries présents dans les racines de ces plantes vont permettre d’épurer l’eau. Cette dernière va passer de bassin en bassin, avant d’être relâchée dans le sol, parfaitement traitée.
Les avantages de la phytoépuration sont qu’elle se fait sans odeur, sans vidange et de manière totalement écologique. Ses inconvénients sont qu’elle peut être assez coûteuse à mettre en place, et que les plantes nécessitent de l’entretien.
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Les différentes étapes de la phytoépuration
Les plantes de phytoépuration agissent comme des filtres, et elles opèrent donc un écosystème d’épuration naturel. Généralement, la phytoépuration se fait en trois étapes distinctes, à savoir :
- Le prétraitement,
- Le traitement des composés chimiques,
- Le traitement biologique de l’eau.
Tout comme c’est le cas pour tout système d’assainissement non collectif, chaque étape va permettre d’assainir un peu plus vos eaux usées domestiques.
1. Le pré-traitement en phytoépuration
La première étape de traitement implique la filtration des grosses particules et des composants physiques. Cette étape se fait directement après la récolte des eaux usées, dans un bassin conçu à cet effet.
Le pré traitement est réalisé via des graviers et les racines des plantes, qui retiennent les grosses particuliers pour éviter leur rejet dans la nature. Pour faire simple, les graviers dans le bassin et les racines des roseaux conservent les macros particules à la surface de l’eau, pour assurer un traitement plus complet, tandis que les autres particules se transforment en compost.
2. Le traitement des composés chimiques dans les eaux usées
La seconde étape de la phytoépuration nécessite l’action des végétaux plantés,ou plus précisément des bactéries aérobies présents dans leurs racines.
Ce procédé d’assainissement des eaux se fait grâce à une relation symbiotique entre les plantes et les bactéries :
- Les bactéries aérobies se nourrissent d’oxygène.
- Ces mêmes bactéries sont en mesure de transformer les matières organiques et de les assainir, pour que les plantes soient en mesure de les absorber.
- En échange de ce travail d’assainissement, les bactéries aérobies peuvent consommer l’oxygène produit par le système racinaire des plantes.
Grâce à cette action, les plantes aspirent les nitrates, les phosphates et les métaux présents dans l’eau. Plus précisément, les racines absorbent tous les agents biologiques infectieux contenus dans les urines et les matières fécales. Ce traitement chimique naturel permet également la décomposition de polluants ménagers.
À savoir : comme ce traitement se réalise en milieu aquatique (sans oxygène), la phytoépuration est totalement inodore.
3. Le traitement biologique des eaux usées domestiques
Le traitement biologique est le stade final de la phytoépuration, pendant lequel les bactéries altèrent les composts cumulés dans les racines. Cette action permet de modifier ces composts en matières minérales nutritifs pour les plantes.
L’eau épurée est ensuite évacuée et peut être utilisée à des fins utiles, comme l’agriculture par exemple.
Vous l’aurez compris, l’épuration par les plantes fonctionne au même titre que tout système d’assainissement non collectif, à la différence près que les déchets sont directement absorbés ou utilisés, ce qui vous dispense de toute vidange de fosse septique.
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Comment mettre en place la phytoépuration ?
La phytoépuration offre de nombreux avantages pratiques et écologiques :
- Elle limite la pollution des eaux en surface.
- Elle réduit la pollution des nappes phréatiques
- Elle ne requiert pas d’énergie pour fonctionner.
- Ce système d’assainissement individuel est efficace et performant.
- Il s’intègre parfaitement au paysage
- Il est inodore.
La mise en place de la phytoépuration est pratiquement une méthode de lagunage. Cela consiste à créer un bassin pour le traitement d’eaux usées grâce à des plantes épuratrices. Vous devez seulement veiller à ce que le bassin soit bien approvisionné. Ainsi, il pourra être nettoyé régulièrement. Il est à noter que le bassin doit avoir une canalisation pour faire circuler les eaux une fois qu’elles sont épurées.
Sur le plan règlementaire, ce système d’assainissement individuel doit faire l’objet d’un contrôle par le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectifs). Ce dernier vérifie le déroulement des travaux, le mode de fonctionnement du système d’assainissement, mais aussi l’entretien des installations.
De manière générale, il est conseillé de confier la réalisation d’une phytoépuration à un installateur agréé par le SPANC. Si vous le souhaitez, notre formulaire de demande vous met gratuitement en contact avec plusieurs installateurs spécialisés dans l’assainissement écologique.
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